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creusois et creusoises oubliés ou inconnus
creusois et creusoises oubliés ou inconnus
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il est resté bouche Bey devant tant de beauté...(Etienne François DUMAREST)-Guéret

"Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent"

général Bonaparte (1769-1821) le 21 juillet 1798 à Embabèh (Gizeh)

qu'elle est cette âme en peine sur son nuage ? je m'assois à coté de lui et je ressens une grande souffrance et une énorme amertume..

"vous vous rendez compte,même pas une rue à mon nom,tout le monde m'a oublié,même les historiens"

je suis touché par tant de détresse et je cherche dans le grimoire des "creusois peu connus" (ne cherchez pas,il y en a qu'un exemplaire et c'est moi qui le possède)..

A,B,C,D..nous y voilà DUMAREST Etienne,François né à Guéret le 27 novembre 1758, avec comme papa Jean Baptiste Joseph,Procureur postulant en la sénéchaussée et présidial de Guéret et comme maman Anne Jeanne de VENASSIER : fichtre grande famille bourgeoise creusoise..

Nous allons dans un premier temps retrouver Etienne lors de la campagne d'Egypte,où  capitaine depuis un moment dans l'armée de la jeune république , il va arriver en 1798.Il fait partie des 45 000 soldats et 10 000 marins envoyés par le Directoire afin de géner l'égémonie de l'influence  britannique mais aussi mettre sur pied une expédition scientifique.

Tout d'abord il accoste à Malte le 11 juin et participe à la prise de la ville de Marsa Scirocco.Puis toujours sous les ordres du général Desaix,il arrive à Alexandrie le 1er juillet et c'est une succession de combats et batailles contre l'armée de Mamelouks de Mourad Bey : Rahmanié,Chebreiss le 13 juillet et la bataille des Pyramides le 21 juillet..puis Sediman (Sedmant el-Djebel) en moyenne égypte où il est blessé d'une balle à l'articulation du doigt du milieu de main gauche et une au dessus du téton droit,ce qui ne l'arrêta pas pour autant..victoire de Samanhout,les Mamelouks sont de courageux et redoutables guerriers et pour l'instant ne peuvent rien contre les Français...les cataractes du Nil,Benout,Heliopolis,Damiette,Fort Lisbe,Le Caire,Boulak et bataille d'Aboukir (début août 1798) où les anglais sont les plus forts..puis siège d'Alexandrie.Puis vint l'évacuation du pays et le retour en France.

Etienne est récompensé de sa grande bravoure par le général Kléber (confirmé par le premier Consul...en personne) qui le nomme officiellement Chef de Bataillon le 19 avril 1800.Puis le 27 août 1803,le grade d'adjudant -commandant lui échoit.

Revenons un instant au début de sa carrière : il se destinait à une carrière de magistrat mais les événements d'après la révolution (1791) le firent s'enrôler dans le premier bataillon de volontaires de la creuse en tant que capitaine d'une compagnie faisant partie du 21 éme régiment d'infanterie légère :

et ensuite il a enchainé :

les campagnes des années 1792.1793.2.3.4.5.6.7.8.et 9 aux armées du rhin ,d'italie et d'égypte.

celles des années 14.1806.1807.1808.1809 et 1810 aux armées d'italie,naples,à la Grande Armée en pologne,a celles d'allemagne (bataille de Wagram) et d'espagne (Pampelune-Tufella).

en plus de sa blessure en égypte ,il fût aussi blessé :

 d'un coup de sabre à la figure à l'affaire de Kaiserslautern le 4 éme jour complémentaire an II et fait prisonnier.

d'un coup de feu à travers la jambe gauche à l'affaire d'Emédinguen le 28 vendémiaire an V.

chevalier de la légion d'honneur le 27 pluviôse an XII

officier de la légion d'honneur le 4 messidor an XII

a noter qu'en 1808,l'empereur,lui même,lui accorda dans le royaume de Westphalie,d'un domaine d'un revenu de 2000 frans,comme témoignage particulier de satisfaction.

citation:

"Indépendament d'un nombre d'affaires où cet officier supérieur c'est,on ne peux mieux comporté,la suivante mérite une attention toute séparée : en messidor an IV,à l'armée du Rhin,entre le château d'Assis et Ochesett,pendant que toute l'infanterie se retirait précipitamment à la débandade,lui avec le 1er bataillon du régiment qu'il commandait (par intérim) tint ferme sa position et eut le courage de résister et d'arrêter une opiniâtre charge de cavalerie autrichienne,ce qui empêche l'ennemi d'avance et ce qui décida ensuite du gain de cette bataille qui força l'ennemi à passer précipitament le danube"

A obtenu sa retraite (par décret du 18 janvier 181),le 1 mai 1811 et rentra à Guéret.

Surement las des horreurs de la guerre,de ses fatigues,malgré son grand courage et de ses services rendus à l'Etat.

Il aurait dit à ce moment là "quand un officier comme moi,demande à se retirer,c'est qu'il ne croit plus pouvoir,ni devoir servir".

Il continua à rendre service à l'administration de temps en temps ,en creuse.Il fût ,en outre désigné par le corps électoral de la creuse en 1812,pour aller féliciter l'empereur à Paris.

Désespéré par l'annonce de Waterloo,il essaya de rassembler tous les anciens soldats afin de venir aider Napoléon,mais il était déjà trop tard,le bateau avait levé l'ancre pour Saint Hélène..

un dernier soubresaut en 1830 (il avait 72 ans)...il pris le commandement de la Garde Nationale de Guéret pour quelques mois.

Il s'éteint à Guéret,en son domicile,le 8 février 1845 à l'âge de 87 ans....et célibataire..